Le Canada peut aider à réduire les risques de catastrophe

Si la réduction des risques de catastrophe demeure un enjeu méconnu, c’est qu’on n’entend généralement parler des catastrophes que lorsqu’elles surviennent et qu’on lance des appels de dons pour les efforts de secours. Or, les gouvernements et les organisations humanitaires ont aussi la responsabilité collective d’atténuer les risques de catastrophe auxquels sont confrontées les populations vulnérables.

Du 14 au 18 mars, la ville de Sendai, au Japon, accueille la Troisième conférence mondiale des Nations Unies sur la réduction des risques de catastrophe. Dans le cadre du processus préparatoire à cette rencontre internationale d’experts et de diplomates, des consultations ont eu lieu ces deux dernières années sur tous les continents.

D’entrée de jeu, il faut signaler que le monde n’a jamais été aussi bien outillé pour répondre aux catastrophes. Les organisations humanitaires investissent aujourd’hui dans des systèmes d’alerte précoce, la formation du personnel national, le soutien aux répondants locaux et l’adhésion à des normes strictes de mise en œuvre et de redevabilité. La plupart des gouvernements dans le monde ont renforcé leur réglementation sur le bâtiment et établi des stratégies et une capacité de réponse aux catastrophes. Pourtant, malgré ces capacités le nombre absolu de personnes qui vivent dans une vulnérabilité extrême face aux catastrophes est plus important que jamais. La croissance démographique, l’urbanisation non durable et les changements climatiques se conjuguent pour exposer d’innombrables communautés au risque. C’est dire que des centaines de millions de personnes ne peuvent se fier aux infrastructures, aux réserves alimentaires, aux services de santé, aux abris et aux autres ressources essentielles qui les prémuniraient contre les risques de catastrophe naturelle et les aideraient à s’en relever.

Au Japon, les travaux seront axés sur le parachèvement d’un cadre international de réduction des risques de catastrophe pour l’après-2015, qui succédera au Cadre d’action de Hyogo. Les résultats de la conférence formeront l’assise de la mise en œuvre, au cours de la prochaine décennie, de stratégies aptes à protéger les populations contre les effets des catastrophes. Des données probantes montrent que les mesures de réduction des risques de catastrophe sauvent des vies. Elles montrent aussi que les investissements en réduction des risques sont beaucoup plus efficients que les réponses aux catastrophes.

Le Canada possède une expérience enviable et confirmée en matière de systèmes et de réponses humanitaires. Alors que la communauté humanitaire tourne son regard vers l’avenir durant cette conférence, le Canada a l’occasion d’exercer un leadership fort afin d’amener les parties à adopter des mesures qui accroîtront la sécurité de toutes les populations les plus susceptibles d’être touchées par des catastrophes. Pour ce faire, il peut prendre fait et cause pour des cibles nationales et internationales rigoureuses de réduction des risques – s’attaquant notamment aux facteurs de risque sous-jacents et aux facteurs aggravants – et s’engager à déployer des efforts financiers importants à long terme qui refléteront les objectifs ambitieux du nouveau cadre d’action pour la réduction des risques de catastrophe.

 

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La Coalition humanitaire (CH) réunit organismes d’aide de premier plan afin d’offrir aux Canadiennes et aux Canadiens un moyen simple et efficace d’apporter leur soutien lors de catastrophes humanitaires internationales. La CH agit également en partenariat avec Affaires mondiales Canada afin de permettre à ses organismes membres de répondre à des désastres moins connus de petite et de moyenne envergure.