Zakaria retrouve son tuk-tuk
Comme tous les autres matins, Zakaria Amsheh devait se rendre dans les rues de Beyrouth, au Liban, pour vendre du café et du thé depuis son tuk-tuk, un petit tricycle motorisé. Après sa journée de travail, il serait rentré à la maison pour retrouver sa femme et ses trois jeunes enfants.
Mais à la suite de l’explosion du 4 août 2020, sa vie a complètement changé.
Tous les membres de sa famille ont subi des blessures mineures dans la déflagration. Ses fenêtres ont été pulvérisées et ses portes, réduites en morceaux. Son tuk-tuk a été endommagé et par conséquent, sa source de revenu s’est envolée.
Zakaria n’avait pas les moyens d’effectuer les réparations à sa maison et sans son tuk-tuk, il ne pouvait plus subvenir aux besoins des membres de sa famille.
Leur situation alimentaire devenait pour lui de plus en plus préoccupante. Sa femme et ses enfants ont dû se contenter de portions de plus en plus petites, sinon devoir sauter complètement certains repas.
Grâce à la générosité de donateurs et donatrices canadiens et d’un fonds de contrepartie du gouvernement du Canada, le Comité central mennonite, membre de la Banque canadienne de grains, a distribué avec des partenaires locaux des colis de denrées alimentaires aux familles de la Karantina, où vit Zakaria, et dans deux autres secteurs de la ville.
« Le colis est si gros qu’il peut combler totalement les besoins de ma famille pour tout un mois », affirme Zakaria qui qualifie le don de bénédiction et de source de soulagement.
Il estime que les boîtes d’aliments n’ont pas seulement prévenu la faim chez ses enfants, mais qu’elles ont largement contribué à sa santé psychologique.
Des organismes caritatifs locaux ont aidé Zakaria à réparer ses fenêtres et installer une porte. Pendant ce temps, un autre organisme a remplacé la capote de son tuk-tuk.
Pas à pas, la vie de Zakaria et de sa famille reprend son cours. Il a même regagné les rues de la Karantina avec son tuk-tuk et repris son affaire de vente de café et de thé.