Adieu les problèmes d’eau

Chaque jour, Tonnex Dailesi se lève tôt et se prépare pour aller à l’école. Le jeune aspirant médecin de 12 ans sait bien que la seule manière de réaliser son rêve passe par l’éducation.

« Avant d’aller à l’école, je dois aider ma mère aux tâches ménagères y compris aller chercher de l’eau d’un puits qui se trouve loin d’ici et qui dessert un grand nombre de villages », explique Tonnex.

La collecte de l’eau retarde la routine quotidienne de Tonnex et il finit par arriver en retard à l’école.

« Il y a de longues queues au puits, alors nous devons puiser de la rivière Domasi », ajoute-t-il.

La rivière pose cependant des risques pour la santé des villageois puisque beaucoup d’entre eux y font directement leur lessive.

Selon Daisy, la mère de Tonnex, on vient également nourrir le bétail sur les rives de la rivière. Les animaux s’y abreuvent, la rendant impropre à la consommation humaine.

« Ça cause des diarrhées à la maison, mais nous continuons de l’utiliser parce que nous n’avons pas d’autre choix à proximité », affirme Daisy.

Cette pénurie que subissent Tonnex et Daisy vient de la tempête tropicale Ana qui a frappé la plus grande partie du Malawi, y compris leur village de Lisanga en janvier 2022. La tempête a déclenché des pluies torrentielles et de forts vents qui ont détruit les maisons et les infrastructures matérielles. Les sources hydriques et les installations sanitaires ont été sévèrement endommagées, ce qui a compromis l’accès à l’eau potable et accru les risques de maladies.

Afin de pallier les besoins d’eau et d’assainissement, Vision Mondiale Malawi, soutenu par la Coalition humanitaire et le Gouvernement du Canada, a commencé à réhabiliter les puits endommagés et à en forer de nouveaux dans les zones où il n’y avait pas de source d’eau potable.

Le village de Lisanga compte parmi les communautés qui bénéficient du projet. Heureusement pour Tonnex et sa famille, le site où le puits est foré se trouve juste à côté de la maison.

« Je suis très heureux de savoir que nous aurons bientôt accès à de l’eau sécuritaire tout près. Cela veut dire que je ne serai plus en retard à l’école et que les incidences de diarrhée dont souffrait notre famille et les autres membres de la communauté seront réduites puisque nous cesserons d’avoir recours à la rivière Domasi pour la cuisine ou pour boire », résume Tonnex.

Sa mère Daisy est tout aussi heureuse de voir ce nouveau puits foré près de chez elle.

« Avec de l’eau sur le pas de la porte, mon futur médecin arrivera à l’école à temps et j’économiserai le temps que je passais à aller m’approvisionner dans une source loin de chez-moi », conclut-elle.