Café, savon et une nouvelle entreprise
Quand Hanaa Moubarak, 39 ans, dit que l’explosion dans le port de Beyrouth a « tout détruit », elle n’exagère pas.
Elle vivait dans le quartier Karantina avec son mari et trois jeunes enfants lorsque l’explosion a chamboulé sa vie. Depuis, les membres de la famille essaient de se remettre sur pied.
Tous ont été blessés dans l’explosion et avaient besoin de temps pour se rétablir. Leur appartement était si endommagé qu’ils ont dû se relocaliser. Après avoir perdu leur emploi, Hanaa et son mari ont décidé de démarrer leur propre entreprise.
La famille occupe maintenant un petit appartement dans un rez-de-chaussée. Avec son mari, Hanaa a transformé l’entrée principale de leur logement en un petit comptoir où ils vendent du café, des narguilés et des manakish.
Avec leurs revenus, ils achètent de la nourriture pour leurs enfants, ce qui devient de plus en plus difficile chaque jour en raison de l’inflation.
Mohamad Abbas, l’époux de Hanaa, a perdu son emploi au début de la crise économique. Il se rappelle à quel point leur vie était bien meilleure lorsqu’il avait un bon revenu stable et combien elle est différente aujourd’hui.
« Nous ne pouvons pas nous laver chaque jour parce que nous n’avons pas suffisamment de produits d’hygiène », confie Hanaa.
Islamic Relief, membre de la Coalition humanitaire et supporté par le gouvernement du Canada, a distribué des trousses d’hygiène composées de savon et d’autres produits de soins personnels que les familles vulnérables ne peuvent se permettre, afin qu’elles puissent bien se protéger contre la COVID-19
« Islamic Relief nous a apporté une trousse d’hygiène qui sera d’un grand secours pour toute la famille », estime Hanaa.