Une femme se tient à côté de matériaux de construction

Rahima est reconnaissante pour les plaques de tôle qui serviront à rebâtir sa maison

Construire sa maison, rebâtir son foyer

Sa maison se trouve sur les rives de la rivière Khowai, non loin de la frontière entre le Bangladesh et l’Inde. Pendant la saison des pluies, qui provoque souvent des inondations, Rahima Begum a l’habitude de se déplacer en bateau.

Mais cette fois, c'était différent.

En mai 2022, le Bangladesh a subi ses pires crues en 122 ans. En une seule journée, près d’un mètre de pluie s’est abattu sur la région du nord-est du pays. Les fortes inondations qui ont suivi ont laissé des millions de personnes sans abri.

La montée des eaux a isolé les sinistrés pendant des jours, sans accès à la nourriture ni à l’eau potable. La catastrophe a emporté la récolte de riz et les fermiers qui comptaient sur cette monoculture ne pouvaient plus subvenir à leurs besoins.

« Les inondations sont fréquentes dans notre région, raconte Rahima. Mais cette fois, elles ont été différentes et ont englouti ma maison. Je suis maintenant très démunie. »

En réalité, Rahima était déjà dans une situation difficile. 

Âgée de 35 ans, elle est mère de trois enfants et son mari l’a abandonnée il y a sept ans. Elle alors a été forcée de revenir avec ses enfants chez ses parents qui leur ont fourni une hutte où s’installer. Son père âgé ne dispose que d’un très faible revenu et Rahima n’occupe pas d’emploi régulier. Elle fabrique à l’occasion des filets de pêche qu’elle vend dans les marchés locaux. La famille parvient à peine à joindre les deux bouts. « Je suis si pauvre que c’est difficile pour moi de leur donner trois repas par jour », confie Rahima.

En fait, elle a même songé à envoyer sa fille de 13 ans en ville pour travailler comme aide domestique, à condition qu’on lui permette de poursuivre sa scolarité.

« Ma fille est très jeune, ajoute Rahima. J’ignore comment elle s’adapterait à un nouvel environnement. Elle pourrait être maltraitée. »

Les inondations ont failli pousser cette famille à recourir à des mesures désespérées.

Mais Islamic Relief au Bangladesh, avec le soutien de la Coalition humanitaire et du gouvernement canadien, a fourni à Rahima ce dont elle avait besoin pour rebâtir son logis. Elle a reçu vingt plaques de tôle, une porte de bois et deux fenêtres. On lui a également versé de l’argent comptant pour assurer les coûts de matériel supplémentaire et de main-d’œuvre.

« Je suis très reconnaissante envers Islamic Relief pour tout ce que j’ai reçu de leur part, conclut-elle. Je les remercie du fond du coeur. »

La vie est encore difficile pour Rahima, mais grâce à l’aide des Canadiens et des Canadiennes, elle a maintenant un toit pour elle et ses enfants.