Des réfugiés rohingyas trouvent la sécurité après avoir vécu l’horreur

« On nous a dit que nous n’étions pas chez nous »

« On nous a dit que nous n’étions pas chez nous », explique Noura au sujet de la fuite de sa famille du Myanmar au Bangladesh.

Noura et sa famille font partie des plus de 600 000 Rohingyas qui ont gagné le pays voisin, le Bangladesh, ces trois derniers mois. La plupart ont été témoins d’atrocités et ont vécu les pires déchirements.

Ils ont entrepris un long et dangereux périple en laissant pratiquement tout derrière eux. « Nous avons marché sans arrêt pendant sept jours, nos enfants attachés avec nos foulards. Nous ne pouvions arrêter nulle part, car il n’y avait pas de maison et pas de nourriture. »

Noura dit qu’elle a vu des bateaux être la cible de tireurs pendant la traversée, 27 hommes de son village périr sous les balles et des femmes se faire arracher leurs vêtements et avoir des « injustices » commises à leur endroit.

L’histoire de Noura est semblable à bien d’autres dans les camps de fortune apparus du jour au lendemain et pratiquement dépourvus des nécessités de subsistance.

Nourriture, eau, soins médicaux et abris : tous font défaut.

Mais grâce aux généreux dons des Canadiennes et Canadiens, les membres de la Coalition Humanitaire sont à pied d’œuvre sur le terrain. Depuis le début de la crise, ils ont mis sur pied des espaces sûrs pour les femmes et les enfants qui ont besoin de réadaptation et d’éducation, installé des pompes à eau, et distribué de l’aide alimentaire d’urgence et des articles d’hygiène essentiels.