Descendre d’un manguier et entamer une nouvelle vie
Lorsque de violents orages ont entraîné dans leur région d’importantes inondations, Arjun Bishku, âgé de 62 ans, et sa femme se sont réfugiés dans un manguier. Ce n’est que 24 heures plus tard qu’ils ont été en mesure d’en descendre et d’évaluer les dommages subis.
Le couple avait perdu sa maison, sa terre et son bétail. Et ils n’étaient pas les seuls.
D’abondantes pluies de mousson ont provoqué des inondations dans la région sud du Népal en août 2017, affectant 1,7 million de personnes. Quelque 120 personnes ont perdu la vie et 100 000 ont été secourues des eaux. Plus de 460 000 personnes ont été forcées d’abandonner leurs maisons et de trouver refuge dans des abris d’urgence et de transition.
Plusieurs résidents, à l’instar de Bishku et de sa femme, ont tout perdu.
Heureusement, Canadian Lutheran World Relief (CLWR) et sa partenaire, la Lutheran World Federation (LWF) Nepal, étaient prêts à intervenir. Ils ont choisi Bishku et sa femme, parmi d’autres, et leur ont fourni une allocation de résidence, ce qui leur a permis de construire une maison surélevée de deux pièces. Le couple a contribué à la construction de sa résidence en fournissant le bambou et la boue pour les murs, ainsi que la main-d’œuvre. La LWF a fourni des anneaux et des bols pour fabriquer des toilettes.
Selon Bishku, « Sans leur support, nous n’aurions pu avoir de toit sur la tête. »
Puisqu’ils avaient perdu leur moyen de subsistance, Bishku a commencé par faire de petits travaux autour de lui selon ce qu’il parvenait à décrocher. Le couple subsistait grâce au riz, aux lentilles et autres denrées de base fournies par la LWF.
Compte tenu de leur âge et de leur manque de sources de revenus, la LWF leur a aussi versé une subvention de relance afin de leur permettre de regagner l’autonomie financière. Cette aide a permis à Bishku de se procurer un petit veau et un filet de pêche. Il faut dire que le poisson est l’une des principales sources d’alimentation dans la région.
« Je pêche des poissons presque tous les jours depuis que j’ai acheté mon filet il y a un mois, dit Bishku. Le filet nous a déjà servi de source de revenus et le veau sera profitable d’ici quelques années » dit-il avec le sourire.
Sa femme affiche aussi un sourire. « Comment un vieux couple comme nous, peut-il s’attendre à plus qu’une nouvelle maison, du bétail, et un filet de pêche? », demande-t-elle.
En dépit des souffrances et des pertes causées par les inondations chez maints survivants comme Bishku, le soutien apporté par le Fonds canadien d’assistance humanitaire lui a permis de survivre, de se rétablir et d’entamer une nouvelle vie.