Distribuer des aliments, nourrir l’espoir
« Si nous n’avions pas reçu ces denrées, avec ma famille j’aurais manqué de nourriture », confie Randa.
Cette mère monoparentale de 45 ans subvient seule aux besoins de ses enfants. Elle travaille habituellement comme femme de ménage, mais n’a pas de réel emploi depuis plus d’un an.
L’explosion qui a ébranlé la ville de Beyrouth le 4 août 2020 a endommagé sa maison et Randa n’avait pas les moyens de la faire réparer. Avec ses proches, elle a dû ensuite vivre sans électricité ni cuisine fonctionnelle. Une fois dans l’incapacité de payer le loyer, elle a été forcée de quitter la maison.
Randa vit maintenant dans des logements exigus avec ses deux fils et son frère Robert, aussi aux prises avec le chômage, et ses deux adolescentes.
Elle gagne ce qu’elle peut en vendant la ferraille qu’elle trouve dans les ruelles et dans les rues. « Vendre des débris ne suffit pas à nourrir mes enfants ni à les envoyer à l’école », affirme-t-elle.
Avec ses partenaires, le Canadian Lutheran World Relief, membre de la Coalition humanitaire, distribue des repas chauds à Randa et la famille de Robert. Ils sont préparés dans une cuisine communautaire entrée en activité immédiatement après l’explosion de Beyrouth. L’initiative permet à des centaines de familles vulnérables dans trois quartiers d’obtenir la nourriture dont elles ont besoin.
Les repas chauds sont livrés chez Randa et Robert trois fois par semaine. Elle estime que cette aide lui permet d’assurer sa nutrition de base et celle de ses enfants depuis que la crise économique, la COVID-19 et l’explosion ont affecté sa capacité d’assurer à sa famille les premières nécessités.