Échapper aux inondations
« Vous voyez la couleur différente entre les deux parties des murs derrière moi? C'est le niveau atteint par l'eau au plus fort des inondations. »
C'est ainsi que Zahida, âgée de 19 ans, décrit la hauteur atteinte par les crues de 2022 dans la maison qu'elle partage avec son mari dans une zone rurale du sud du Pakistan.
Afin d'échapper aux innondations , le couple s'est rendu à Thar, une destination située à plusieurs heures de route de leur résidence. Ils n'ont pu prendre avec eux que quelques affaires et laisser le reste de leurs biens derrière eux.
À leur retour à la maison quatre mois plus tard, après le retrait des eaux, ils ont dû recommencer à zéro. Ce fut un moment difficile, puisqu'ils rentraient les mains vides. Le seul meuble que Zahida et son époux ont retrouvé sur place est un charpai ou base de lit.
« Que pouvions-nous faire? dit-elle. Nous n'avions pas beaucoup d'argent et fort peu d'économies. Mon mari est journalier et il avait de la difficulté à trouver du travail. »
C'est alors qu'ils ont entendu parler de l'organisation Renforcement des organisations participatives (SPO), partenaire d'Oxfam Canada au Pakistan.
« En quelques jours, j'ai reçu une nouvelle couverture et des châles, un pour moi et un pour mon mari, explique Zahida de l'aide reçue de la part de l'organisme. Nous avons aussi obtenu une bâche pour notre tente et des cordes pour réparer notre châlit, en mauvais état après les pluies diluviennes. »
En plus de cette aide fournie par le SPO, rendue possible avec le soutien de la Coalition humanitaire, une pompe manuelle et une latrine ont été installées là où vivent Zahida, son mari et la famille de ce dernier.
Pour les femmes, la pompe manuelle est plus que bienvenue; elles n'ont plus à marcher pendant deux heures pour obtenir de l'eau potable. « C'est un soulagement de pouvoir avoir de la bonne eau aussi facilement, dit-elle. Nous réparons progressivement notre maison et nous reprenons le cours de notre vie ».