Juste à temps pour le bébé
Serine Ouadis Toulough est femme au foyer et mère de deux enfants. Elle vit à Beyrouth avec son époux, à moins d’un kilomètre de l’épicentre de l’explosion du 4 août 2020. Leur quartier est considéré comme l’une des zones de Beyrouth ayant subi le plus de dommages et de destruction.
Au moment de l’explosion, Serine était enceinte.
« Dès que j’ai entendu le bruit, j’ai pensé à mon mari, mon fils et à la petite âme qui grandit en moi, raconte Serine. Soudainement, les vitres ont volé en éclat et tout était sens dessus dessous. »
Le mari de Serine possédait un salon de coiffure pour hommes à proximité de leur résidence. Le salon, qui constitue leur seul moyen de subsistance, a été détruit par l’explosion. Quant à leur maison, elle tenait encore debout, mais elle était sérieusement endommagée. Toutes les fenêtres étaient brisées et la salle de bain avait subi tellement de dégâts que la famille a dû aller prendre sa douche chez les voisins.
Tous les membres de la famille avaient été ébranlés par l’explosion. Leur vie s’était brusquement arrêtée.
« Nous ne pouvions rien faire, raconte Serine. Nous avons tout de même commencé par enlever le verre. C’était comme prendre tous nos souvenirs et nos efforts pendant des années pour les mettre à la poubelle. »
Serine et sa famille ont reçu une aide financière de l’organisme Action contre la Faim. Grâce à ce soutien, elles ont pu faire réparer leurs fenêtres et réaliser les travaux que nécessitait leur salle de bain.
« Nous avons retrouvé notre refuge, dit Serine, et nous avons finalement été en mesure de célébrer la naissance de notre bébé. »