Il n'est pas rare pour les travailleurs humanitaires d'avoir à répondre à des urgences dans des zones de conflits, que ce soit en Ukraine, en République démocratique du Congo, au Soudan ou dans beaucoup d'autres pays en difficulté.
Toute intervention en période de conflit comporte son lot de difficultés. Mais malgré une pause dans les combats à Gaza à la fin de novembre, toute forme d'apport d'aide humanitaire dans la région reste exceptionnellement difficile.
Même si la capacité des membres de la Coalition humanitaire de fonctionner à Gaza a changé dramatiquement en raison du conflit, nos partenaires locaux continuent d'apporter, avec héroïsme, leur aide à ceux qui en ont le plus besoin.
Pour eux, cela veut dire éviter les bombes et les balles pour acheminer l'aide aux populations affectées, quitte à se déplacer à pied puisqu'il n'y a presque plus de carburant pour les camions.
Cela veut dire se frayer un chemin parmi les rues et les édifices bombardés pour atteindre les refuges où les enfants déplacés et traumatisés ont un besoin urgent de soins de santé mentale.
Cela veut dire voir les membres de leur propre famille tués ou blessés et continuer à faire ce qu'ils peuvent pour aider les autres.
Cela veut dire être heureux de trouver un commerçant qui peut fournir le nécessaire, puis apprendre le lendemain qu'il a été tué par une attaque aérienne.
Cela veut dire trouver refuge pour eux-mêmes dans un abri surpeuplé et souvent, ne pouvoir se doucher ou pourvoir à leurs besoins personnels pendant des semaines.
C'est la situation à laquelle font face ces courageux travailleurs humanitaires, selon une mise à jour récente d'Aide à l'enfance Canada (Save the Children Canada), membre de la Coalition humanitaire.
« Nos collègues à Gaza n'ont pas de nourriture et ont à peine suffisamment d'eau pour passer la journée », rapportent des membres d'Aide à l'enfance. « Ils nous disent que leur capacité à faire leur travail est poussée à ses limites. »
C'est pour toutes ces raisons que la Coalition humanitaire appelle à la libération des otages, le respect du droit humanitaire international, un cessez-le-feu immédiat et à long terme et un arrêt des hostilités. La pause est la bienvenue, mais elle doit devenir permanente.
Cela dit, nous sommes reconnaissants pour le travail de nos membres qui répondaient déjà aux besoins à Gaza avant les récents affrontements. En travaillant avec leurs partenaires locaux, ils font de leur mieux dans des circonstances difficiles.
Parmi nos membres, on compte Action contre la Faim qui a distribué dans la ville de Gaza 5 200 litres d'eau potable et de la nourriture et fourni une aide en espèces par le biais de fournisseurs de services bancaires existants.
Canadian Lutheran World Relief a distribué des colis de nourriture à 16 000 personnes et de l'eau à 18 000 personnes.
CARE Canada a distribué 67 000 litres d'eau potable à au moins 8 800 personnes, 3 050 trousses d'hygiène à 18 300 personnes et des fournitures médicales d'urgence en milieu hospitalier pour soigner 14 000 personnes.
Islamic Relief Canada a distribué de l'aide alimentaire sous différentes formes dont 9 773 colis de nourriture, 3 870 coupons d'alimentation et 289 746 plats préparés. L'organisme a également fourni 12 906 trousses d'hygiène et des produits non alimentaires à 7 867 foyers, de l'eau à 16 404 personnes, 2 274 000 articles médicaux et du soutien psychologique à 16 221 enfants.
Oxfam Canada et Oxfam Québec ont fourni une aide en espèces tout usage à 417 foyers, distribué 400 trousses d'hygiène et 1 000 trousses de nourriture.
Aide à l'enfance Canada a distribué 3 125 colis de nourriture, 500 trousses d'hygiène, 500 trousses de dignité et 90 130 litres d'eau, en plus d'une aide en espèces à 972 foyers à Gaza et d'une aide en espèces et trousses de loisirs aux 46 familles récemment déplacées en Cisjordanie.
Vision Mondiale a distribué une aide en espèces à 1 023 personnes déplacées en Cisjordanie, de même que des trousses de premiers soins dans 33 cliniques médicales et 91 villages.
Nous sommes reconnaissants de voir que même de petites quantités d'aide se sont quand même rendues aux personnes qui en ont besoin. Mais cela reste bien peu lorsqu'on considère les énormes besoins à Gaza, des besoins qu'une courte pause ne permet pas de remplir.
Si les combats reprennent comme avant, la situation redeviendra très dangereuse pour les partenaires locaux de nos membres. Mais ils continueront d'offrir leur aide, malgré les bombes et les balles, pour aider les gens dans le besoin.
Pour nous assurer que l'aide essentielle est distribuée, nous avons immédiatement besoin d'un arrêt complet des hostilités -- pour ceux et celles qui ont tout perdu et pour assurer la sécurité de nos travailleurs humanitaires.
Richard Morgan,
directeur général de la Coalition humanitaire.
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La Coalition humanitaire (CH) réunit organismes d’aide de premier plan afin d’offrir aux Canadiennes et aux Canadiens un moyen simple et efficace d’apporter leur soutien lors de catastrophes humanitaires internationales. La CH agit également en partenariat avec Affaires mondiales Canada afin de permettre à ses organismes membres de répondre à des désastres moins connus de petite et de moyenne envergure.