Un homme vietnamien avec sa chèvre

La vie après les inondations

Le voisin de Thảo a péri noyé dans la montée des eaux. Mais heureusement Thảo, sa femme, ses deux enfants et sa mère ont rejoint un abri temporaire juste à temps. Ils ont eu la vie sauve, mais leur maison, leurs cultures et leurs moyens de subsistance ont été ruinés.

Hồ Văn Thảo vit dans la province de Quang Tri, au Vietnam. En octobre 2020, plusieurs tempêtes tropicales successives, toutes très fortes, ont provoqué des précipitations abondantes dans le centre du pays. Elles ont laissé dans leur sillage d’importantes crues et des glissements de terrain dans huit provinces, y compris Quang Tri.

Thảo est fermier et avant les inondations, il avait déjà peine à joindre les deux bouts avec la vente d’acacias et de manioc. À ces difficultés, les coûts du traitement requis pour un problème de santé viennent s’ajouter au fardeau qui pèse sur les épaules de cette famille démunie.

Et voilà que des crues désastreuses, qui ont affecté quelque 1,3 million de personnes, ont anéanti leur gagne-pain.

« Près de 10 tonnes de la récolte de manioc ont pourri après être restées trop longtemps dans l’eau, explique Thảo. Les fortes pluies ont continué à se déverser et fini par entraîner des glissements de terrain. Toutes les cultures ont été emportées par le déluge. » 

Avec le soutien du gouvernement du Canada et de la Coalition humanitaire, CARE Canada a accordé des fonds à Thảo et sa famille pour les aider à prendre un nouveau départ.

« Lorsque nous avons reçu l’argent, nous avons acheté une chèvre qui donnera naissance à des chevreaux que nous vendrons afin d’acheter du riz. Ma femme et moi avons pris ensemble cette décision. »

Thảo explique également que les sommes d’argent peuvent aussi être consacrées aux frais de subsistance et aux droits de scolarité des enfants. De cette façon, la valeur du soutien reçu est durable dans le temps.

En dépit de ses pertes, Hồ Văn Thảo garde le sourire en pensant à l’avenir. Il estime qu’on ne peut pas toujours éviter les catastrophes, mais peut-être mettre en place des manières de s’y préparer.