Belen Ga fait des crêpes

Belen Ga fait des crêpes de nouveau

La vie après un typhon monstre

« Odette était un typhon monstre, lance Belen Ga, âgée de 38 ans, de l’île de Siargao aux Philippines. Nous avons cru mourir de peur sous les hurlements du vent qui a rasé toutes les maisons de notre quartier faites de matériaux légers. » 

Ga vit seule dans un bidonville à proximité du rivage. Elle a rapidement fui vers un centre d’évacuation avec ses voisins, emportant un minimum de vêtements et de nourriture.

Odette (aussi connu sous le nom de super typhon Rai) a touché terre sur l’île de Siargao le 16 décembre 2021 avec des vents allant jusqu’à 257 kilomètres à l’heure. La tempête de catégorie 5 a affecté plus de 12 millions de personnes, provoqué des dommages aux marchandises agricoles, aux bateaux et aux équipements de pêche, aux axes routiers, aux réseaux électriques et aux conduites d’eau. Plus de 460 000 hectares de territoire ont été inondés et 2,1 millions de maisons ont été endommagées, sinon carrément emportées.

À son retour dans sa communauté avec des voisins, Ga a découvert que le typhon avait emporté leurs maisons. Les rues étaient inondées… ils avaient de l’eau de mer jusqu’à la taille. Les vagues avaient détruit la digue érigée pour protéger les propriétés.

Quelques jours plus tard, Oxfam, avec l’appui du gouvernement canadien et de la Coalition humanitaire, en partenariat avec l’organisation locale SIKAT, ont entrepris la distribution de sommes en espèces aux sinistrés pour qu’ils achètent de la nourriture. Au moins 912 familles dans ce village ont bénéficié de cette forme d’aide.

« Les montants ne semblaient pas très élevés, mais ont été d’un grand secours puisque le typhon a non seulement détruit nos maisons, mais aussi nos moyens de subsistance », explique Ga.

Elle estime que les liquidités pour se procurer des aliments ont comblé ses besoins pendant plusieurs semaines.

Ga a également utilisé un peu de cet argent pour se procurer de la farine et autres ingrédients pour remettre sur pied son entreprise de crêpes à domicile. 

Ga se dit reconnaissante que l’apport d’Oxfam et de SIKAT se présente sous forme d’argent comptant et non d’articles de première nécessité.

« Je peux décider quels produits je veux acheter si j’ai l’argent en main », conclut-elle.

Et ce ne sont pas de bonnes nouvelles seulement pour Ga, mais aussi pour les enfants qui passent chez elle tous les jours pour acheter ses crêpes !