Les enfants du Mozambique se remettent peu à peu du cyclone Idai
« D’abord, il y a eu des vents forts et beaucoup de pluie, puis les inondations sont arrivées. J’avais si peur. » Lusiana, 12 ans, sur la nuit où le cyclone Idai a touché terre au Mozambique et détruit sa maison.
« Mon père m’a dit de grimper à l’arbre. Nous avons tous grimpé à l’arbre. Il y avait d’autres familles dans le même arbre que nous et nous pouvions voir des gens assis dans d’autres arbres.»
« On s’est assis là et on a attendu. Nous avons attendu trois jours avant qu’un bateau arrive. Il faisait très froid. J’avais froid et faim. Nous n’avions rien à manger.»
« Des gens dans un bateau sont venus et nous ont emmenés ici », dit-elle en parlant du camp où elle vit maintenant avec sa famille.
Avant les inondations causées par le cyclone Idai, Lusiana, son père, sa mère et ses trois sœurs vivaient dans une zone située à quelques kilomètres du camp de réinstallation, où elle allait à l’école.
Aujourd’hui, Lusiana fréquente une école différente, proche du camp et soutenue par Save the Children. « J’ai eu des cours de mathématiques, de portugais, de sciences sociales et d’anglais aujourd’hui, toutes mes matières préférées, dit-elle. J’ai 12 ans et je suis en CM1. » Lusiana nous dit qu’elle souhaite devenir enseignante quand elle sera grande.
L’école que fréquente Lusiana a reçu du matériel pédagogique, ainsi que des lampes de poche solaires pour les enseignants afin de les aider à planifier leurs cours le soir. Les élèves ont reçu des trousses d’apprentissage (10 cahiers, 2 stylos, 2 crayons de plomb, 2 effaces, une règle de 30 cm, un sac, un taille-crayon métallique) et des trousses d’hygiène.
Même si elle dit préférer sa nouvelle école à l’ancienne, les choses ne sont pas les mêmes. « Je suis heureuse d’être ici, mais notre maison et la vie que j’avais avant me manquent. »
Aide à l’enfance est membre du consortium COSACA avec CARE et Oxfam, travaillant en étroite coordination avec le gouvernement et d’autres agences pour soutenir les enfants et leurs familles touchés par la catastrophe.
En plus d’assurer la scolarisation de Lusiana, les agences ont fourni à sa famille une tente en guise d’abri, des rations alimentaires, des fournitures domestiques et des semences de maïs pour l’agriculture.
La vie de Lusiana a été sauvée, et maintenant, petit à petit, elle se rétablit. Elle aura beaucoup à partager avec ses propres élèves un jour.