Véronique* s’est enfui de son village et est maintenant séparé de sa famille. Elle vie avec une famille d’accueil et grâce à Aide à l’enfance, elle commence à panser ses blessures. Photo: Aide à l’enfance

Perdue, effrayée, mais pas toute seule

« Il m’a soutenue et écoutée attentivement. Le travailleur d’Aide à l’enfance et son collègue ont ensuite commencé à venir me voir, à me donner des conseils et à parler à ma famille d’accueil. »

En quelques jours à peine, la vie de Véronique* a changé totalement et abruptement. La jeune fille de 16 ans vivait paisiblement avec son père, sa mère et ses cinq frères et sœurs dans un petit village dans la province de Kasaï de la République démocratique du Congo. Or, des combats ont éclaté entre les forces gouvernementales et la milice, et tous les habitants du village ont dû s’enfuir dans la brousse pour se protéger.

Mais leur protection a fait défaut. Ses deux parents ont été tués et elle a été séparée de ses frères et sœurs. Elle ne sait toujours pas où ils sont et s’ils sont encore en vie.

Véronique s’est cachée deux semaines dans la brousse, souffrant de la faim et vivant dans la peur des soldats et des animaux sauvages de la jungle. Elle a rejoint le village de Tshilundu, situé à 45 km du sien, où elle a trouvé refuge dans une famille d’accueil. Dans ce nouveau village où elle ne pouvait pas aller à l’école, Véronique s’est enfoncée dans la tristesse.

Grâce à une rencontre fortuite avec un travailleur communautaire dans un espace sûr pour les enfants mis sur pied par Aide à l’enfance, Véronique a commencé à panser ses blessures.

« J’ai alors pu parler avec quelqu’un de ce que j’ai vécu dans mon village durant les combats », dit Véronique. « Il m’a soutenue et écoutée attentivement. Le travailleur d’Aide à l’enfance et son collègue ont ensuite commencé à venir me voir, à me donner des conseils et à parler à ma famille d’accueil. »

Image retirée.
Des enfants déplacées par le conflit dans la République démocratique du Congo prennent part à des activités organiser par Aide à l’enfance dans un endroit sécuritaires spécialement conçu pour les enfants. Photo: Aide à l’enfance

 

Lentement, elle a commencé à se sentir mieux. Elle a pu s’inscrire à l’école et elle a maintenant un but.

« Je suis heureuse de pouvoir aller à l’école grâce à ce soutien, et mon rêve de devenir enseignante pourra un jour se réaliser », dit-elle.

Le conflit, qui a déplacé plus de 4 millions de personnes, se répand à la largeur du pays maintenant. Mais grâce au Fonds canadien pour l’assistance humanitaire, Aide à l’enfance a mis en place des services dans la région de Kasai (link to DRS) et plus récemment en Ouganda, pour répondre aux besoins des réfugiés congolais qui ont fui la région du Kivu, au nord du pays.

Les interventions d’Aide à l’enfance incluent la mise sur pied d’espaces sûrs pour les enfants, du counseling, du soutien psychosocial et la réunification des familles. L’organisation a aussi tenu des séances de sensibilisation sur les effets néfastes de la séparation des familles, de la violence sexuelle et de l’utilisation d’enfants par la milice.

* Nom changé pour protéger l'identité