Traverser une mauvaise année
C’est une très mauvaise année pour Bamdi Paharin.
Cette mère de trois enfants âgée de 41 ans vit dans un village éloigné au sommet d’une colline dans le district de Pakur en Inde.
Les moyens de subsistance modestes de sa famille ont été perturbés par la deuxième vague dévastatrice de COVID-19 à se répandre en l’Inde. Sans être directement contaminés par le virus, beaucoup ont été sévèrement affectés par les confinements qui ont entraîné des pertes de revenus et des difficultés d’approvisionnement. Les familles pauvres se sont encore appauvries et les gens qui avaient faim ont eu encore plus faim.
La Banque canadienne de grains, par le biais de son partenaire local EFICOR, a porté assistance aux familles comme celle de Bamdi, qui n’étaient plus en mesure de subvenir à leurs propres besoins. Ils ont mis sur pied un système de transferts monétaires sur une période de trois mois afin de leur assurer suffisamment de nourriture pour survivre et la possibilité de se remettre sur pied.
Le premier transfert monétaire est arrivé au nom de son mari, un soulagement plus que bienvenu.
Mais les problèmes de Bamdi n’étaient pas entièrement derrière elle. Au beau milieu de leurs difficultés financières, son mari a été mordu mortellement par un serpent.
Dès le début du deuil de Bamdi, l’équipe s’est immédiatement chargée de faire passer les transferts monétaires à son nom. De cette façon, les allocations ont continué d’être versées sans interruption et Bamdi n’a pas eu à tenter de trouver du travail ni à emprunter de l’argent.
Bamdi n’était pas la seule dans cette situation. Des centaines d’autres personnes vulnérables dans trois districts en Inde ont pu profiter d’un programme de transferts monétaires à un moment où ils en avaient désespérément besoin.
Reena Devi et son mari Sanoj Majhi, par exemple, souffrent tous deux de handicaps et dépendent de leur famille pour survivre. Mais pendant la pandémie, ce soutien s’est épuisé. Grâce aux transferts monétaires, Reena et Sanoj ont pu acheter de la nourriture et des articles ménagers de première nécessité. Reena témoigne : « Je suis très heureuse et reconnaissante à l’équipe qui nous a apporté son aide alors que nous étions en détresse. »
Vishwanath Majhi est âgé de 63 ans et il vit seul. Il est incapable de travailler et n’a aucune source de revenus, alors il dépend entièrement de la générosité des gens autour de lui. De temps en temps, son neveu lui procure de la nourriture et autres articles pour remplir ses besoins, mais ce sont surtout les autres villageois et des voisins qui lui viennent en aide. Plusieurs ont perdu leur emploi en raison du confinement et il leur est devenu difficile d’aider Vishwanath. Au même titre que d’autres personnes âgées de son village, Vishwanath a reçu un transfert monétaire afin d’acheter du riz et autres produits alimentaires.
De son côté, Bamdi a utilisé l’argent pour acheter de la nourriture, des articles de toilette et des médicaments pour ses enfants. Elle s’est également procuré des semences à utiliser pour des cultures afin d’obtenir une source de revenus pour l’avenir - un avenir qui peut s’avérer maintenant meilleur pour elle et sa famille.