Photo: CARE Canada

Un coup de pouce d’une grande aide

« Parfois quand on est malade, on a besoin d’argent. Je suis très reconnaissante de cet appui. J’espère pouvoir acheter aussi un peu de semences avec cet argent pour reprendre l’agriculture »

Parmi les nombreux ouragans et cyclones de 2017, peut-être n’avez-vous pas entendu parler du cyclone Enawo, qui a secoué la côte est de Madagascar pendant deux journées complètes.

La tempête de catégorie 4 a balayé la région avec des vents de 300 km/h et a déversé 25 cm de pluie sur des flancs de montagne sujets aux glissements de terrain. Elle a fait 80 victimes, détruit des villages entiers et touché plus d’un quart de million de personnes.

Felistine Totolala a subi de plein fouet les contrecoups de la tempête qui a ravagé son village et ruiné ses cultures, la laissant, avec sa famille, dans une situation précaire.

« Je suis à la fois l’homme et la femme de la famille puisque mon mari est handicapé. Nous sommes une famille d’agriculteurs et depuis que mon mari est malade, je suis la seule à cultiver nos terres. J’arrive tant bien que mal à cultiver un peu de riz, mais je pratique surtout la culture maraîchère, car le travail est moins pénible et je peux récolter rapidement », dit-elle.

La femme de 53 ans ajoute que les 15 kilos de riz qu’elle a pu acheter après la tempête, grâce au soutien de CARE Canada, ont sauvé la vie de sa famille.

Grâce au Fonds canadien pour l’assistance humanitaire, CARE Canada a aidé plus de 16 500 personnes durant les premières semaines de la réhabilitation.

CARE a notamment mis en œuvre un projet argent contre travail destiné principalement aux femmes et aux filles qui sont affectées de façon disproportionnée par les catastrophes, mais qui jouent un rôle important dans le processus de reconstruction.

Les travaux réalisés ont contribué à accélérer la reconstruction des communautés tout en fournissant aux familles les moyens de répondre à leurs besoins les plus pressants. Cet apport de fonds dans les communautés permet aux résidents de prendre leurs propres décisions et favorise la reprise économique locale.

Après le passage du cyclone, Felistine a trouvé du travail dans les rizières pour lequel elle reçoit environ 2 $CAN par jour, une somme suffisante pour répondre aux besoins immédiats de sa famille, sans plus. Avec le transfert monétaire que lui a remis CARE, Felistine a acheté 15 kg de riz et mis une somme de côté pour les urgences.

« Parfois quand on est malade, on a besoin d’argent. Je suis très reconnaissante de cet appui. J’espère pouvoir acheter aussi un peu de semences avec cet argent pour reprendre l’agriculture », dit-elle.