Un grand soulagement dans des temps difficiles
La vie de Dina n’a pas toujours été misérable.
En des jours meilleurs, son époux travaillait, ses enfants allaient à l’école et ils occupaient une maison de dix pièces avec une oliveraie.
Aujourd’hui, elle vit dans une tente où il fait trop chaud en été et trop froid en hiver, avec son époux handicapé, leurs neuf enfants et leur nièce orpheline. Les enfants ne sont pas scolarisés et son fils aîné occupe de petits boulots pour aider sa famille. Dina, âgée de 42 ans, souffre de diabète et d’hypertension.
Elle cuit et vend 200 miches de pain par jour afin d’essayer de joindre les deux bouts. Mais ce n’est pas suffisant.
Dina et sa famille vivent en Syrie. Après dix ans de cet interminable conflit dans le pays, plus de 11 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. Entre décembre 2019 et mars 2020, près d’un million de Syriens ont été déplacés en raison des combats qui s’intensifiaient dans le nord.
Dina raconte :
« Je viens du nord-ouest de la Syrie. J’ai fui mon foyer il y a trois ans. Une fois partis, une frappe aérienne a atteint et blessé mon mari. Notre maison a aussi été touchée. Mon mari a été hospitalisé, sévèrement blessé à la jambe. Après cette blessure, il a perdu la capacité de marcher.
Nous sommes alors déménagés dans un village pas loin où nous avons passé un moment. Nous sommes ensuite revenus à la maison après avoir entendu dire que la situation était sécuritaire et calme.
Il n’a pas fallu longtemps avant d’avoir à quitter encore une fois notre village et nous rendre dans une ferme de la région. Je suis ensuite arrivée dans ce camp et je vis ici depuis à peu près un an maintenant. Je n’ai rien pris de la maison avec moi parce que je croyais que nous pourrions y revenir tout comme la première fois.
Ce n’est pas facile de survivre à l’été et à l’hiver dans le camp où je vis maintenant. C’est très froid, pluvieux et boueux. L’eau entre dans la tente et l’inonde. En été, il fait très chaud et nous n’avons pas de ventilateurs pour nous rafraîchir. Les bruits et les odeurs sont épouvantables.
Je suis forcée de vivre comme ça parce que je n’ai pas les moyens de louer une maison pour nous. Nous avons une grande famille et mon mari et ma belle-mère nécessitent tous deux des soins spéciaux. Je suis maintenant le soutien de la famille. »
Dina confie que son mari a besoin d’aide médicale régulière, mais qu’elle n’a pas les moyens d’assumer les coûts de ses traitements.
Vision Mondiale, membre de la Coalition humanitaire, a fourni à 2 978 familles, y compris celle de Dina, des bons d’achat pour leur permettre de remplir leurs besoins de base.
« Avec l’argent que j’ai reçu, j’ai payé les dettes encourues pour les traitements de mon mari.
Ç’a été d’un grand soulagement. »