Un sentiment de sécurité retrouvé

Que se passe-t-il lorsqu'un réfugié fuit la guerre dans un pays et se retrouve à nouveau en danger dans un autre ?

C'est ce qui est arrivé à Anna*, une ressortissante ukrainienne qui a fui la guerre en Ukraine pour se réfugier en Roumanie, où elle s'est retrouvée dans une situation périlleuse.

Lorsqu'Anna a quitté l'Ukraine avec son enfant, sans son mari, elle a été placée dans un nouveau foyer par une association d'aide locale.

Au début, elle était reconnaissante pour l'hébergement. Mais plus tard, elle a commencé à être mal à l'aise lorsque le propriétaire a installé un système de surveillance à l'intérieur et à l'extérieur de la maison, a pris des photos d'eux sans leur consentement et leur a demandé des informations personnelles.

Lorsqu'Anna a dit à sa famille en Ukraine qu'elle ne se sentait pas en sécurité et qu'elle n'était pas à l'aise dans la maison, ils ont été sensibles à sa situation. Toutefois, ils lui ont dit qu'il était quand même plus sécuritaire d'être dans cette maison que dans une zone de guerre. À contrecœur, Anna y est donc restée.

Mais quand la situation est devenue intolérable, Anna et son enfant ont essayé de quitter les lieux. Le propriétaire de la maison ne les a pas laissés et leur a barré la route physiquement. Finalement, elle a réussi à s'échapper puis a été mise en contact avec l'association Anais, partenaire de CARE Canada en Roumanie.

Grâce à l'association, qui a été créée en 2011 pour promouvoir et défendre les droits des femmes et des enfants, Anna a pu bénéficier d'un soutien et trouver un nouveau logement. Elle a également reçu l'aide d'un avocat qui lui a expliqué ses droits, ainsi que l'assistance des travailleurs sociaux et des services de soutien psychosocial.

Anais a également signalé l'ancien hôte d'Anna aux autorités locales afin de s'assurer qu'aucun autre réfugié vulnérable ne se retrouve dans la même situation.

Grâce à l'intervention et au soutien d'Anaïs, Anna dit qu'elle et son enfant "ont pu retrouver un sentiment de sécurité et de confiance" en Roumanie. Elle se sent également "responsabilisée et soutenue" maintenant qu'elle connaît ses droits et qu'elle vit dans un espace sûr.

Anna et son enfant ne sont que deux des nombreux réfugiés ukrainiens en Roumanie qui sont soutenus à travers la Coalition humanitaire - des personnes qui risquent d'être victimes d'abus et de mauvais traitements après avoir fui la guerre.

Bien que les associations communautaires en Roumanie fassent tout leur possible pour apporter leur aide, elles sont débordées et surchargées par les besoins des nombreuses femmes et enfants qui sont arrivés dans leur pays.

Le soutien de CARE Canada à la Fondation Anais signifie que davantage de réfugiés vulnérables comme Anna peuvent bénéficier de protection et de sécurité contre la violence et l'exploitation basées sur le genre dans ce pays.

NB :

* Son vrai prénom a été remplacé par "Anna" pour des raisons de sécurité.

L'image représente un atelier de méditation organisé dans un centre pour réfugiés avec des femmes ukrainiennes.