Une aide qui fait "toute la différence"
« Mes enfants ne sont pas allés au lit le ventre vide depuis un mois. Je ne peux dire à quel point tout ce que ça signifie pour moi.
C’est ce que Sahar, mère de six enfants du Liban, dit de l’aide financière reçue à travers la Coalition humanitaire.
Avant la COVID-19 elle faisait des ménages pour apporter un petit revenu supplémentaire à sa famille. Mais ce travail est au point mort depuis que la pandémie a frappé.
« Les gens hésitent à m’embaucher parce qu’ils ont peur de contracter le virus et d’autres n’ont plus les moyens de me payer », affirme-t-elle.
Son mari gagne un peu d’argent en vendant de la ferraille et du plastique ramassé dans le voisinage. Mais ce n’est pas très payant.
« À mesure que la situation économique du pays se dégrade, il devient encore plus difficile de survivre», dit-elle, ajoutant qu’ils n’ont pas les moyens d’acheter du pain ou des repas sains pour les enfants.
« Ça fait presque deux ans que mes enfants n’ont pas mangé de viande ou de poulet et ils sont souvent allés au lit le ventre vide. Comme mère, j’ai l’impression de manquer à mes devoirs envers eux. »
Pour ajouter à ce sentiment d’échec, Sahar ne pouvait pas envoyer ses enfants à l’école faute de pouvoir assumer les frais de scolarité et le transport.
« Je suis analphabète, et la pensée que mes enfants, surtout mes filles, finissent comme moi m’était inimaginable », confie-t-elle.
La situation précaire de Sahar et sa famille a empiré suite à l'explosion dans le port de Beyrouth le 4 août 2020.
Alors, lorsque Aide à l’enfance, membre de la Coalition humanitaire a déterminé qu’elle pouvait bénéficier du soutien de son programme d’aide financière polyvalent, « ça a tout changé », selon Sahar.
Par le biais de l’aide, rendue possible grâce aux dons des Canadiens et des Canadiennes et au fonds de contrepartie du gouvernement canadien, Sahar a reçu une carte de paiement pour des aliments, des médicaments et autres articles essentiels et rembourser ses dettes.
Elle est particulièrement reconnaissante pour l’aide apportée à son fils de 12 ans, Walid, atteint d’un handicap.
« Ça a beaucoup amélioré sa situation, il a reçu une formation et du soutien psychologique qui l’ont beaucoup aidé. Il a tellement grandi. . . Je vois une différence dans la manière dont il réfléchit et fait face à des situations difficiles. Ça me réchauffe le cœur. »
De recevoir un coup de main « est un tel soulagement », dit-elle, tout ajoutant que « c’était difficile d’aller demander de l’aide. »
Mais maintenant elle est heureuse. « Mon plus grand souhait dans la vie est de savoir que mes enfants sont en bonne santé et en sécurité, mais plus que tout, qu’ils puissent terminer leurs études. »