Une femme devant sa maison les bras étendus

Une bonne raison de danser

« Les membres de ma communauté disent que je suis folle parce qu’ils m’ont vue danser et chanter près du point d’eau. »

Kayampok a eu une année très difficile. Alors qu’est-ce qui a bien pu la rendre aussi joyeuse ?

Kayampok, veuve mère de quatre enfants, vit dans la région est du Ghana. En octobre 2019, des pluies torrentielles ont provoqué une inondation dévastatrice dans la région. Les habitants ont perdu leurs moyens de subsistance, leurs fermes et leurs habitations qui ont été submergées par les eaux. Plus de 26 000 personnes ont été déplacées et sont allées vivre chez des parents et dans des refuges temporaires.

« J’ai perdu mon mari en mars 2019 après une courte maladie et le peu de ressources que j’avais sont toutes passées en paiement des frais médicaux. Et en plus, en octobre, ma maison s’est effondrée », raconte-t-elle.

Kayampork house before the storm

Avec ses enfants, elle a d’abord dû s’installer temporairement dans sa petite cuisine, la seule pièce encore debout. La situation a été particulièrement difficile pendant les fortes pluies et la famille a finalement trouvé refuge à la clinique locale.

Agricultrice de subsistance, Kayampok avait également l’habitude de vendre des beignets frits au marché. Dans l’inondation, elle a perdu trois sacs de farine achetés à crédit et elle a dû vendre la seule chèvre ayant survécu pour rembourser une partie de sa dette. La famille de son époux décédé a refusé de l’aider parce qu’elle n’était prête à marier aucun de ses parents comme le veut la tradition. Incapable de procurer un environnement sûr à ses quatre enfants, elle a été forcée d’envoyer trois d’entre eux chez des parents et s’est réfugiée dans une autre famille avec un de ses enfants.

CARE Canada est intervenu dans la communauté et, avec le soutien de la Coalition humanitaire et le gouvernement du Canada, a sélectionné les familles parmi les plus vulnérables auxquelles verser des subventions en espèces et des articles de soins personnels.

Kayampok a été choisie pour ce projet et avec son premier financement, elle a pu se procurer du revêtement de toiture. Elle confie « dans mon désarroi, CARE est apparu et m'a apporté son soutien. ».

Mais ses problèmes n’étaient pas derrière elle pour autant.

En parlant de l’incident au point d’eau, elle confie « le matin de cette journée en particulier, je n’avais ni ingrédients ni denrées pour préparer à manger à mes quatre enfants. J’ai alors reçu un appel de CARE me disant que de l’argent avait déposé à mon compte mobile. C’est la raison pour laquelle j’ai dansé et chanté ».

L’attribution totale de fonds en trois versements a permis à Kayampok de reconstruire sa maison et d’acheter des semences pour sa ferme. Elle a également reçu du savon pour le bain et la lessive et des serviettes sanitaires pour elle-même et sa fille de 16 ans.

Tous ses enfants sont revenus vivre avec elle dans leur maison restaurée.

Cette année avait sûrement été difficile, mais un petit peu d’aide a grandement amélioré la situation de Kayampok et de sa famille.

« Je remercie CARE pour le merveilleux soutien et sa démonstration de sollicitude ».