Une intervention sur mesure
Dans beaucoup de régions en Inde, l’augmentation fulgurante de cas de COVID-19 en avril et mai 2021 frappe encore plus durement les personnes pauvres et marginalisées en affectant sérieusement leurs moyens de subsistance.
Pour Santoshi Samal, une couturière de 24 ans du district de Kalahandi dans l’État de l’Odisha, le confinement dans cette région entraîne des pertes d’emplois, ce qui l’empêche de trouver du travail. Pendant des mois, elle a été dans l’impossibilité de gagner le moindre revenu pour assurer sa subsistance.
Santoshi, dalit chrétienne sans terre, abandonne la couture pour le travail agricole en 2018 après son mariage. Cette union est dissoute lorsque son mari commence à exiger de l’argent et une motocyclette en guise de dot.
La situation devient intenable, elle demande le divorce et rentre dans son village d’origine. Là-bas, son frère lui construit une petite hutte près de chez lui d’où Santoshi gagne sa vie grâce à des emplois occasionnels, cela jusqu’à l’instauration du confinement.
Sans moyen de gagner sa vie, et rien à l’horizon, Santoshi se retrouve dans une situation critique. C’est alors qu’intervient le Lutheran World Service India Trust, en collaboration avec le Canadian Lutheran World Relief et la Coalition humanitaire, qui lui procurent un transfert monétaire inconditionnel d’environ 100 $ CA lui permettant de se tirer d’affaire. Santoshi utilise les fonds pour financer une machine à coudre dont elle a paie la moitié en argent comptant et le reste par mensualités.
Il s’agit d’une étape majeure pour réaliser son vieux rêve de gagner un revenu significatif comme couturière, en travaillant à la maison. Cela lui permettra de maintenir la distanciation physique en cas de nouvelles vagues de pandémies.
« Je n’ai pas de mots pour exprimer ma profonde gratitude, dit Santoshi. En tant que femme démunie, je lutte pour diriger mon foyer dans ces temps difficiles.
J’ai eu la possibilité d’acheter une machine et maintenant je suis indépendante, je ne dépends plus des autres, ajoute-t-elle. Même si j’ai souffert de la pandémie, c’est quand même elle qui m’a permis de réaliser mon rêve. »