Une maison bien à elle
Beor Jan était allée chercher du bois de chauffage lorsque le tremblement de terre est survenu. Elle est revenue à la maison à toute vitesse pour trouver son neveu et ses voisins en pleurs. Tous étaient sous le choc, pleuraient et priaient.
Le 24 septembre 2019, un tremblement de terre d’une magnitude de 5,8 a frappé l’Azad Jammu et le Cachemire au Pakistan. Le district de Mirpur, où Beor et son fils vivent, a enregistré 40 morts et 1268 blessés. Les biens et le bétail ont été largement détruits.
Les jours suivant le tremblement de terre ont été éprouvants, selon Beor.
« Nous avions tous peur des répliques du séisme, confie-t-elle. »
Beor, âgée de 56 ans, est veuve. Avant le tremblement de terre, son fils unique travaillait au marché et lorsqu’il était à la maison, il gardait leur troupeau de chèvres.
Beor avait toujours été en mesure de pourvoir aux premières nécessités de son fils et d’elle-même. Ils avaient également des voisins bienveillants qui lui donnaient un coup de main de temps en temps.
Son habitation comptait une chambre et une toilette, mais c’était sa maison bien à elle et maintenant son seul refuge s’était envolé.
La majorité des autres habitations de son village isolé du Pakistan étaient endommagées, mais la sienne était complètement détruite.
« Il n’en restait rien », se rappelle Beor.
Cette journée-là, son fils travaillait au marché. Un de ses voisins est allé le chercher pour le ramener à la maison. Un autre voisin leur a permis de dormir chez lui temporairement.
L’un des objectifs d’Islamic Relief, dans ses efforts humanitaires au Pakistan après le séisme, a été de procurer des abris temporaires aux personnes déplacées qui avaient perdu leur maison en leur distribuant des tentes équipées pour l’hiver.
Islamic Relief a ainsi distribué 269 de ces tentes qui ont servi d’abri approprié au climat pour 1883 personnes. Beor était parmi elles.
« Je suis très reconnaissante envers Islamic Relief et la Coalition humanitaire », estime Beor qui a aujourd’hui retrouvé une petite maison bien à elle.